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La scène de jazz française est l’une des plus riche d'Europe. Elle sera une nouvelle fois célébrée avec le festival Vive le Jazz !, organisé conjointement par le Budapest Music Center et de l'Institut français. Seront présentés trois ensembles captivants sur la scène de l'Opus Jazz Club du 17 au 19 novembre. Cette année, le programme du festival explore le potentiel des sons acoustiques et électroniques et du plus ancien instrument au monde : la voix humaine.

Le premier acte de la série de concerts, YOU, le 17 novembre, est un trio de musiciens qui n'ont pas peur de puiser dans tous les styles : du Maloya des esclaves au jazz au post-rock. La voix de Linda Oláh, d'origine hongroise, pure ou enrichie par l'électronique, va droit au cœur, la sonorité du guitariste Guillaume Magne va de la translucidité au hurlement, et la batteuse Héloise Divilly, originaire de la Réunion, compose une musique ouverte à tous les vents et courants. Le chant, les guitares et la batterie sont à la fois bruts et sophistiqués, saturés mais vides, et ce vide vertigineux maintient l'auditeur dans un état de suspense constant.

Ils seront suivis le 18 novembre par Mowgli, le trio électro-jazz de Ferdinand Doumerc, issu du célèbre groupe Pulcinella, avec lequel il a sorti trois albums sur BMC Records. La musique de Mowgli mêle des riffs enivrants et accrocheurs à des thèmes expérimentaux et à des grooves asymétriques mais dansants. Tout comme Mowgli, le héros du Livre de la jungle, qui explore la vie au-delà des limites de la société humaine, le groupe s'aventure dans les profondeurs d'une jungle imaginaire.

Le festival se clôturera le 19 novembre avec le trio de stars français Drôles de Dames. Trompette et bugle pour un musicien, synthétiseur analogique et saxophone ténor pour un autre, voix et saxophone alto pour un troisième - le tout accompagné d'une foule d'effets. Les instruments à vent murmurent ou hurlent, les nappes des clavier sont constamment superposées, le chant roule comme un mantra, évoquant autant les films de science-fiction que le rétro-futurisme et le délire de Sun Ra.