Cinéma

Edito Octobre - Résister

Octobre : période de résistance en Hongrie s’il en fut ! A l’Institut Français, la résistance prend plusieurs visages et d’abord celui de ces quelque 1000 soldats Français de la seconde guerre mondiale, échappés des camps allemands, qui trouvèrent refuge en Hongrie, et pour certains, y fondèrent une famille et y travaillèrent. L’Institut vous invite à découvrir cette épopée franco-hongroise : une table ronde, une exposition de documents d’archives et le film Paradis provisoire raconteront ce qui a été décrit comme « le plus beau chapitre de l’histoire des relations franco-hongroises ».

L’Institut français de Budapest commémorera également le 50^e anniversaire de 1968 : un colloque et un atelier doctoral développeront les différentes facettes de l’héritage de cette période en sciences sociales et en philosophie. Et pour mieux comprendre comment cette année hors du commun a influencé les mentalités de l’époque, quoi de mieux que de se pencher avec Milou en mai  de Louis Malle sur les réactions d’une famille en vacances à la campagne ou de suivre les errements sentimentaux  de Cécile de France et d’Izia Higelin durant ce qui fut pour les deux jeunes femmes qu’elles incarnent La Belle Saison ?

Résister c’est aussi  survivre en terrain hostile, dans un univers où règne La loi de la jungle : le monde du travail dans un milieu dépaysant. La légère insolence et les accents absurdes de cette comédie burlesque d’Antonin Peretjatko, réalisateur de La Fille du 14 Juillet, emportent l’adhésion d’un spectateur qui n’a qu’une envie : se laisser entraîner dans les situations loufoques où s’empêtre l’anti-héros joué par Vincent Macaigne.

Résister c’est encore retrouver le goût de vivre après une déception sentimentale. Dans la chaleur strasbourgeoise de Baden Baden vous assisterez à la convalescence amoureuse d’Ana tandis que Les combattants,  film qui a surpris et a été longuement ovationné à Cannes, brosse une histoire d’amour et de survie subtilement interprétée par Kévin Azaïs et Adèle Haenel.  Mais il y a plus : la délicatesse et la pudeur de Tomboy  interrogent à petites touches les questions si graves et impalpables de l’identité et dessinent en filigrane les marges d’une silhouette qui veut être aimée pour ce qu’elle est.

A la folie, pas du tout marquera enfin le point d’orgue de ce cycle consacré à la résistance. A l’occasion du festival Margo, l’écrivaine et réalisatrice Laetitia Colombani présentera au public le 19 octobre les tourments passionnels d’Audrey Tautou aux prises avec la turbulence et la passion de ses sentiments auxquels elle tente désespérément de résister.