Événements

Les deux plus récentes crises de l’Union européenne, la crise migratoire en 2015 et celle de la pandémie COVID-19 dès 2020, ont renforcé les tendances à la re-nationalisation et à la re-frontaliarisation de l’UE. De plus, ces crises ont révélé que les sphères académiques gouvernementales manquent de savoir et d’informations pertinentes sur la circulation et les mouvements transfrontaliers, car la collecte et le traitement des données s’arrêtent aux frontières nationales. Le recours à la fermeture des frontières met en lumière les initiatives qui visent à collecter et analyser des données territoriales dans un contexte transfrontalier ou macro-régional.

L’observatoire des territoires a une riche histoire en France depuis les années 1990 : la DATAR puis le CGET, la FNAU, l’INSEE et la MOT ont été les acteurs les plus actifs sur ce terrain et les pionniers du sujet au niveau européen. En 2012, la MOT, le CGET et la FNAU ont organisé un séminaire dédié à l’observation transfrontalière à Nancy, qui a permis de lancer le Comité Stratégique Transfrontalier établi en 2013. Le CST implique les représentants des ministères responsables de l’aménagement des territoires. Le but de cette coopération est d’harmoniser les méthodes du traitement des données territoriales statistiques afin d’avoir une vision plus précise des flux transfrontaliers et d’assurer une base de connaissance pour les développements intégrés transfrontaliers. Pour faciliter le processus d’harmonisation, un groupe de travail a réuni des agences techniques.

Le sujet de l’observation a joué un rôle central lors du projet de consultation intitulé « Cross-Border Review » lancé en 2015 par la Commission Européenne. Comme résultat de ce projet, un consortium des instituts statistiques nationaux a réalisé une recherche en 2017 et 2018 sur la possibilité de l’harmonisation des données pour mesurer les flux des travailleurs transfrontaliers.

En parallèle avec la recherche, le BBSR, l’institut de l’aménagement des territoires de l’Allemagne a initié une plate-forme très semblable à celle établie par la France en 2013. Le Réseau européen de surveillance transfrontalière (European Cross-Border Monitoring Network) a été fondé en 2018 avec la participation des agences de l’observation transfrontalière de l’Allemagne et de ses voisins (sauf la République Tchèque, la Suède et le Danemark) L’Allemagne a proposé que ce réseau devienne une plate-forme européenne.

Le CESCI participe à ce processus depuis le début et, avec la MOT, il a organisé le premier séminaire dédié à ce sujet en septembre 2014 à l’Institut Français de Budapest, avec la participation des experts des différent pays. Tenant compte de la faible superficie des pays d’Europe Centrale et du Sud-Est, l’observation transfrontalière a une dimension plus importante encore que pour les grands pays occidentaux. Ce fait souligne la nécessité de l’adaptation des modèles de coordination français et allemands dans cette région. Afin de promouvoir ces initiatives, le CESCI avec la MOT et l’Institut Français de Budapest ont décidé d’organiser une conférence sur ce sujet.

Evénement en français, anglais et hongrois (traduction simultanée)

Le programme est disponible ici.

Inscription gratuite mais obligatoire au lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdvy4-8Xs_X6eJRqzggOYxebHQD5GscyoemSObB8MPujTxUAQ/viewform

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The two most recent (and maybe the two deepest) crises of the European Union, namely the migration crisis in 2015 and the COVID-19 pandemic since 2020, strengthened re-nationalising and re-bordering tendencies within the EU. In addition, these crises revealed that both the academic and the government sector lack appropriate knowledge and information on cross-border flows and movements due to national confines of statistical data gathering and processing which end up at the state borders. The urgent need for information when sealing national borders puts those initiatives into the spotlight which are aimed at collecting and analysing spatial data in a cross-border or macro-regional context.

The observation of the territories has a long tradition in France. Since the 1990s, the DATAR and the CGET, the FNAU, the INSÉE and the MOT have been the engines of the topic and the pioneers at the European scene. In 2012, the MOT, the CGET and the FNAU organised a seminar in Nancy dedicated to cross-border observation which offered the basis for the Strategic Cross-border Committee which was established in 2013. The Committee involves the ministries in charge of spatial planning and development in France and in its neighbours. The objective of the cooperation is to harmonise the processing methods of territorial statistical data in order to get a more precise overview on the cross-border flows and to ensure a solid basis for integrated cross-border developments. With a view to facilitating the harmonisation process, also a working group has been set up by the professional agencies (i.e. the national statistical offices) which is still operational.

The topic was given a special emphasis during the implementation of the ‘Cross-Border Review’ project launched by the European Commission in 2015. As one of the results of the project, in 2017-2018 a consortium of national statistical offices realised a research project regarding the harmonisation possibilities of data in order to analyse cross-border flow of workers.

In parallel with the above research, the BBSR, the German institution of spatial planning initiated a platform which is very similar to what had been established in France in 2013. The European Cross-Border Monitoring Network was founded in 2018 with the participation of the agencies for cross-border monitoring from Germany and the neighbouring countries (with the exception of Czechia, Sweden and Denmark). According to the initiators, the platform should be developed into a EU level network.

CESCI has been participating in the process since the beginning. In partnership with the MOT, the association organised the first seminar dedicated to this subject in 2014, at the premises of the French Institute in Budapest with the participation of experts coming from different countries. Taking the small size of the countries situated in Central and Southeast Europe, cross-border monitoring might have more significance than in the larger western states. This fact underlines the necessity of applying the French and German coordination models in this region.

Event in French, English, and Hungarian (simultaneous translation)

The programme is available here.

Free mandatory registration at the following link: https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdvy4-8Xs_X6eJRqzggOYxebHQD5GscyoemSObB8MPujTxUAQ/viewform